Le diabète de type 1 résulte d’un mauvais fonctionnement du système immunitaire. Celui-ci attaque et détruit les cellules du pancréas qui produisent l’insuline, l’hormone de régulation du glucose dans le sang. Le pancréas n’est alors plus en mesure de sécréter cette hormone, indispensable pour que le sucre puisse entrer dans les cellules, où il est utilisé comme source d’énergie, et le patient voit son taux de sucre sanguin s’élever anormalement. La personne doit recevoir des injections quotidiennes d’insuline pour pallier ce manque et ainsi stabiliser sa glycémie.
Druet C. et al. Échantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques, Entred 2007-2010. Caractéristiques, état de santé, prise en charge et poids économique des personnes diabétiques. Saint-Maurice : InVS ; 2013
Le diabète de type 1 se déclare généralement dès l’enfance ou l’adolescence de façon rapide et spectaculaire. Les principaux symptômes sont une soif intense, une miction fréquente, un fort appétit, une perte de poids, un manque d’énergie, des douleurs abdominales, des vomissements. En cas de symptômes, une prise en charge rapide, généralement à l’hôpital, est nécessaire pour éviter des complications liées à la carence d’insuline.
En France, on dénombre 3,9 millions de personnes diabétiques1. Seulement 6 % d’entre elles ont un diabète de type 12.
Le type 2 est la forme la plus courante du diabète. Il représente 92 % des cas de diabète en France2. La pathologie provient, dans un premier temps, d’une résistance progressive de l’organisme à l’insuline, à laquelle vient s’ajouter ensuite une baisse de la production d’insuline par le pancréas. Ces deux éléments provoquent une hyperglycémie.
Druet C. et al. Échantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques, Entred 2007-2010. Caractéristiques, état de santé, prise en charge et poids économique des personnes diabétiques. Saint-Maurice : InVS ; 2013
Difficile à repérer car sans symptôme visible, le diabète de type 2 peut évoluer pendant de nombreuses années de manière silencieuse. Cette forme de la maladie affecte essentiellement des personnes de plus de 40 ans. Elle n’est parfois découverte que lors de complications graves, comme un infarctus ou une insuffisance rénale.
Les personnes avec des facteurs de risque doivent se montrer particulièrement vigilantes : antécédent familial ou de diabète gestationnel, surpoids, hypertension artérielle, cholestérol, sédentarité, tabagisme, etc. Il est recommandé de se faire dépister régulièrement.
Le meilleur traitement reste la prévention, avec une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. Lorsque ces mesures diététiques et d’hygiène de vie ne suffisent plus, il faut mettre en place un traitement médicamenteux par voie orale, voire par injection d’insuline.
Un diabète spécifique touche les femmes enceintes, car la grossesse modifie les mécanismes de régulation du glucose dans le sang. Chez certaines d’entre elles, le pancréas ne parvient pas à s’adapter. Environ 10 femmes sur 100 développent un diabète gestationnel pendant leur grossesse3.
N.Regnault, et al. Dépistage et prévalence du diabète gestationnel : disparités socio-économiques en France en 2015. Revue d'Épidémiologie et de Santé Publique 2019 ; vol 67, Supplément 1, page S42
Sans symptôme visible, le diabète gestationnel doit être dépisté pour éviter d’éventuelles complications : hypertension de la mère, poids du bébé supérieur à 4 kg pouvant rendre nécessaire une césarienne, risque d’hypoglycémie néonatale pour l’enfant, etc. La maladie disparaît généralement à la naissance de l’enfant, mais elle augmente le risque, pour la mère, de développer plus tard un diabète de type 2.
Le dépistage peut s’effectuer tout au long de la grossesse, voire dès le début pour les femmes présentant des facteurs de risque : âge (plus de 35 ans), indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25, prise de poids importante lors de la grossesse, antécédent familial.
Comme pour le diabète de type 2, le diabète gestationnel est d’abord pris en charge avec une alimentation équilibrée et de l’activité physique adaptée et régulière. Si ces mesures hygiéno-diététiques sont insuffisantes, une insulinothérapie par injection peut être mise en place.
Le prédiabète se définit par une glycémie trop élevée, mais en dessous du seuil de diagnostic du diabète. C’est dans cette situation de prédiabète que l’organisme commence à devenir résistant à l’insuline. Or, on estime qu’entre 2014 et 2016, la prévalence du prédiabète était de 9,9 % en France4.
Pour prévenir ou retarder l’apparition d’un diabète de type 2, il faut être en mesure d’agir en connaissant les facteurs de risque : surpoids (IMC supérieur à 25), âge (plus de 40 ans), hypertension artérielle, cholestérol, sédentarité, antécédent familial, diabète gestationnel, tabagisme.
La mise en place de mesures hygiéno-diététiques adaptées (alimentation, activité physique) peut permettre de retarder ou d’empêcher l’apparition de la maladie en cas de prédiabète ou chez les sujets à risque. Le dépistage et la prise en charge précoces du prédiabète jouent, là aussi, un rôle essentiel.
Il existe d’autres formes de diabète, différentes du diabète de type 1 ou 2. Moins connues, car moins répandues, elles nécessitent elles aussi une prise en charge et un suivi adaptés.
Le diabète Mody fait partie des diabètes monogénétiques – qui représentent 2 % des cas de diabète dans le monde5. Il se matérialise par une anomalie de la sécrétion d’insuline due à une mutation génétique et apparaît chez des personnes de moins de 25 ans. Les symptômes d’un diabète Mody sont moins prononcés que ceux d’un diabète de type 1.
Dans un cas sur deux, cette maladie héréditaire se transmet du parent à l’enfant. Un test génétique permet d’identifier le gène muté et de caractériser ce type de diabète, pour une prise en charge spécifique.
Le diabète Lada, aussi appelé diabète de type lent, se révèle par la présence d’auto-anticorps dans le sang générant la destruction progressive des cellules du pancréas qui produisent l’insuline. Cette composante auto-immune le rapproche d’un diabète de type 1, mais contrairement à celui-ci, le diabète Lada se développe lentement. La maladie apparaît généralement chez l’adulte entre 30 et 50 ans et toucherait environ 10 % des patients diabétiques de type 26.
Grâce au dépistage, à un suivi régulier et à une glycémie équilibrée, il est possible d’éviter les complications et de vivre normalement avec un diabète. En revanche, un dépistage tardif ou un diabète mal équilibré peuvent entraîner des complications nécessitant une prise en charge à l’hôpital.
Les complications7 peuvent être de deux types :
les complications macrovasculaires, en cas d’atteinte des artères principales : infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux et artérites des membres inférieurs ;
les complications microvasculaires, qui concernent les petits vaisseaux sanguins : atteintes de la rétine avec risque de déficience visuelle, voire de cécité, neuropathies périphériques, néphropathies (insuffisances rénales), problèmes de cicatrisation.
En France, les complications dues au diabète ont été responsables de 76 900 hospitalisations en 20198. En moyenne, chaque année :
9 500 patients diabétiques hospitalisés pour un infarctus8 ;
10 000 patients diabétiques hospitalisés pour une amputation8 ;
5 500 patients diabétiques traités pour une insuffisance rénale chronique terminale8.
Dans le monde, en 2019, on estimait à 4,2 millions le nombre de décès imputables au diabète et à ses complications5.
Sources
Caisse nationale de l'Assurance maladie - Rapport Charges et produits, juillet 2020
Druet C, Roudier C, Romon I, Assogba F, Bourdel-Marchasson I, et al. Échantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques, Entred 2007-2010. Caractéristiques, état de santé, prise en charge et poids économique des personnes diabétiques. Saint-Maurice : InVS ; 2013
N.Regnault, et al . Dépistage et prévalence du diabète gestationnel : disparités socio-économiques en France en 2015. Revue d'Épidémiologie et de Santé Publique 2019 ; vol 67, Supplément 1, page S42
Lailler G, Piffaretti C, Fuentes S, et al. Prevalence of prediabetes and undiagnosed type 2 diabetes in France : Results from the national survey ESTEBAN, 2014-2016. Diabetes Research and Clinical Practice. 2020.
International Diabetes Federation Diabetes Atlas, 9th edition 2019
Turner R, Stratton I, Horton V, et al. UKPDS 25: Autoantibodies to islet-cell cytoplasm and glutamic acid decarboxylase for prediction of insulin requirement in type 2 diabetes. UK Prospective Diabetes Study Group. Lancet 1997;350:1288-93.
CEED Diabète et complications. Consulter sur :
Calcul à partir de Santé Publique France. Géodes, géo données en santé publique. Données sur le diabète en 2019. Consulté en janvier 2021 et Caisse nationale de l'Assurance Maladie - Rapport Charges et Produits juillet 2020
M-FR-00003681-3.0 - Établi en août 2021
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