Dès leur plus jeune âge les enfants perçoivent les changements qui surviennent dans leur famille. Tout-petits, ils sont sensibles aux émotions de leur entourage : un événement qui vous déstabilise, les perturbe aussi. Malgré son jeune âge, il est donc important de tenir informé votre enfant de la maladie qui touche l’un de ses parents.

En vous faisant confiance, en utilisant des mots simples mais justes pour lui dire la vérité… Rappelez-vous qu’avant 7 ans, l’enfant n’a pas vraiment la notion du temps ou de l’espace. Il pense de manière concrète et prend les choses au premier degré. Entre 3 et 7 ans, les lois de la réalité n’existent pas, c’est la période de la pensée magique où l’enfant pense que « tout ce qu’il imagine » va arriver « pour de vrai ».

Plus il est jeune, plus l’enfant va avoir du mal à comprendre, à interpréter les émotions des autres ou les siennes.

  • Donnez un maximum de repères à vos enfants les plus jeunes en leur proposant par exemple de venir rendre visite à leur parent à l’hôpital.

  • Représentez les jours d’absence du parent malade sur un calendrier et collez une gommette pour notifier chaque jour passé.

  • Évitez les « images » et métaphores qu’ils pourraient interpréter à leur manière et préférez un langage simple et précis.

  • Aidez-les à reconnaître leurs émotions et à les exprimer en mettant des mots sur leur ressenti et sur le vôtre.

  • Rassurez-les sur le fait qu’ils ne sont nullement responsables de la maladie de leur parent.

Parce que ce n’est pas toujours aisé de parler du cancer avec son enfant et ce d’autant plus quand on est soi-même encore sous le « choc » de l’annonce, voici une sélection de livres/jeux/idées pour vous aider.

(Olga Dupré/Denis Walravens, Éditions Lulu.com, 2013)

Ce livre raconte l’histoire de Léon, un petit girafon dont la maman souffre d’un cancer.

⏵Les « + » : un livre simple, coloré et ludique pour aborder la maladie avec les plus petits. Dès 18 mois.

⏵Nos conseils : la maman de Léon est malade, se soigne et guérit. Cette approche « simplifiée » pour convenir aux plus jeunes peut laisser croire que le parent malade va forcément guérir. Préférez le mot « soigner » à « guérir ». Il est important de ne pas faire de fausse promesse à votre enfant : si l’on peut toujours soigner, on ne peut malheureusement pas toujours guérir.

(Brigitte Marleau, Boomerang Éditions Au cœur des différences, 2010)

Ce livre aborde avec beaucoup de délicatesse le cas d’un petit garçon dont la vie change lorsqu’il apprend que sa maman a un cancer.

⏵Les « + » : ce livre permet d’aborder les émotions que l’enfant peut ressentir lorsqu’un de ses parents est malade (l’inquiétude, la tristesse mais aussi la colère) ainsi que les changements dans la vie quotidienne (parents moins disponibles, fatigués…) et la manière d’y faire face ensemble.

⏵Nos conseils : certains passages peuvent laisser penser qu’il faut être fort et se battre pour aller mieux. Le risque est que l’enfant croit qu’il ne s’est pas assez battu, que son parent n’a pas été assez fort si ce dernier ne guérit pas. Ne renforcez pas cette idée et insistez plutôt sur l’importance du soutien au sein de la famille.

(Stéphanie Ledu, Éditions Milan Jeunesse, 2009)

Un petit livre richement illustré parfait pour découvrir l’hôpital, ce que l’on y fait et la manière dont les malades sont soignés.

À partir de 3 ans.

(Anne de La Brunière, Sarah Dauchy et Savine Pied, Nane Éditions, 2012)

Une maman et ses enfants imaginent ensemble et partagent en rêve le chemin pour grandir… Une histoire pour aborder avec tendresse une des grandes questions de l’enfance, qui se pose pour tous mais qui résonne encore plus fort quand l’un des parents est malade. Ce livre n’aborde pas directement la question du cancer ou de la mort mais traite de la crainte d’être séparé, de l’échange et de la transmission parents-enfants. Invitation au dialogue, un bel album à lire à deux, avec des pages à compléter/personnaliser pour se l’approprier.

À partir de 3 ans.

(Minus Éditions)

Un petit jeu de cartes à sortir en famille pour parler de « ce qui fait peur » et se rendre compte qu’on a finalement tous peur de quelque chose. Indirectement, grâce à certaines questions « ouvertes », il peut aider les parents à aborder de manière ludique avec leur enfant leurs craintes par rapport à la maladie.

(Anna Llenas, Éditions Quatre Fleuve)

Un superbe livre animé pour découvrir ses émotions et mettre des mots sur ce que l’on ressent.

Dès 3 ans.

(Eline Snel, Éditions Les Arènes, 2012)

Un livre + un CD pour apprendre à faire attention à ce que l’on ressent, se détendre, gérer ses émotions…

Véritables boîtes à outils pour les parents, apportant des conseils, et suggérant des exercices à faire au quotidien pour prendre conscience de ses émotions, se calmer, prendre du recul et apprécier l’instant présent…

Pour toute la famille !

(Eline Snel, Éditions Les Arènes, 2017)

Et depuis peu, il existe un livre d’activités pour se détendre et être plus serein !

Dès 5 ans.

(Marie Aubinais, Éditions Bayard Jeunesse, 2010)

Des réponses par la fiction expliquent aux tout-petits pourquoi la mort existe, comment on peut savoir quand on va mourir, pourquoi on vit si on meurt après et comment c’est après la mort. Une histoire illustre chacune des interrogations et permet d’amorcer le dialogue entre parents et enfants.

À partir de 5 ans.

(Charlotte Moundlic, Éditions Père Castor-Flammarion, 2009)

Un petit garçon se réveille un matin et comprend que sa mère malade est morte dans la nuit.

Il passe par divers sentiments, sa vie de tous les jours est bouleversée : il est en colère, n’arrive plus à dormir. Et puis comment s’occuper d’un papa qui pleure et qui ressemble à un gant de toilette tout mouillé ! Un livre qui aborde avec subtilité la perte d’un parent et comment petit à petit la vie peut reprendre son cours…

À partir de 5 ans.

Fiche conçue avec les conseils du Dr Clémentine Lopez, Unité de Psycho Oncologie à Gustave Roussy de Villejuif.

  • Fabriquer un calendrier familial à afficher dans la maison sur lequel on notera les absences du parent malade (hôpital, examens…) en les représentants par des dessins pour les plus jeunes.

  • Instaurer le rituel de la « météo intérieure » : tous les soirs au repas ou avant de se coucher on dit et l’on note sur un carnet sa « météo intérieure » : un soleil pour « je suis heureux », de la pluie pour « je suis triste », des nuages pour « je me sens moyennement bien », un orage pour « je suis en colère »… On explique à tour de rôle « pourquoi on se sent comme cela » et on finit en notant une chose positive/agréable vécue dans la journée. Ce petit « rituel » permet aux enfants de prendre conscience de leurs émotions, de celles des autres et de se rendre compte que l’on peut vivre des bons moments malgré la maladie.

  • Et bien sûr, ne pas hésiter à demander de l’aide ! Des psychologues/pédopsychiatres sont généralement présents dans les hôpitaux pour les malades mais également pour leurs proches. Certains hôpitaux proposent des dispositifs spéciaux pour les enfants (groupe d’informations).

    N’hésitez pas à vous informer auprès de lapour connaitre les aides possibles près de chez vous.

Parler du cancer avec Théo

Application simple et interactive pour accompagner les parents à ouvrir le dialogue sur leur maladie et leur parcours de soins avec leurs enfants et répondre à leurs questions. Retrouvez-la sur le site deou sur

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