La coloscopie consiste en l’exploration du côlon et du rectum pour détecter des anomalies d’origine cancéreuse ou non. Couramment pratiquée, elle peut être prescrite en cas de symptômes intestinaux non expliqués (douleurs, diarrhées), de saignements intestinaux (traces de sang dans les selles), d’antécédents familiaux ou personnels de cancer colorectal.
Les anomalies détectées lors d’une coloscopie peuvent être des excroissances de tissus (polypes), des diverticules (hernies), la présence de tissus lisses d’aspect anormal ou une inflammation. L’analyse des prélèvements au microscope permettra de poser le diagnostic. La présence d’anomalies n’indique pas nécessairement qu’il s’agisse d’un cancer, la majorité des polypes étant bénins ; néanmoins, leur élimination permet de prévenir l’apparition de la maladie.
La coloscopie est un examen d’imagerie médicale qui permet de visualiser la paroi interne du côlon à l’aide d’un instrument appelé « le coloscope ».
Celui-ci est constitué d’un tube fin et souple d'environ 1,5 m de long relié à des fibres optiques ou à une caméra miniature et à une source lumineuse. L’ensemble est raccordé à un moniteur permettant une visualisation directe et précise au cours de l’examen.
De plus, il est possible d’insérer des instruments, pince ou bistouri électrique, dans l’endoscope ; ceci permettant de réaliser des prélèvements (biopsies) voire des ablations totales des lésions ou des polypes (polypectomie). Les tissus prélevés seront ensuite analysés au microscope.
La coloscopie est un examen qui se déroule dans la majorité des cas sous anesthésie générale. Aussi, il est impératif de consulter un médecin anesthésiste 8 à 10 jours avant l’examen.
Pour réaliser l’examen, le côlon, en temps normal rempli de selles, doit être impérativement nettoyé afin que les parois puissent être visualisées. La préparation va commencer par un régime alimentaire adapté à mettre en place quelques jours avant l’examen. Il va consister en une alimentation sans fruits ni légumes (régime sans fibres ou sans résidus). Afin de vider le côlon, un laxatif est à prendre la veille de l’examen. Il est conseillé de le boire très frais afin d’en atténuer le goût salé.
Le jour même, en raison de l’anesthésie générale, il faut être à jeun. À partir de minuit la veille de l’examen, il ne faut ni manger ni boire et ne pas fumer.
De plus, avant l’examen, il faut prendre une douche en se savonnant soigneusement l’ensemble du corps.
Certains traitements médicamenteux ne sont pas compatibles avec la coloscopie comme ceux qui ralentissent le transit intestinal ou les fluidifiants du sang. Le patient devra informer son médecin de tout traitement qu'il prend et si nécessaire certains seront arrêtés quelques jours avant l'examen.
Une bonne préparation avant la coloscopie est fondamentale pour le bon déroulement de l’examen. En effet, si le côlon n’est pas suffisamment propre, l’examen peut être interrompu et reporté.
La coloscopie est un examen qui dure environ 30 minutes, le plus souvent sous anesthésie générale.
Le coloscope est introduit par l’anus puis progressivement amené jusqu’au côlon. Afin de déplisser les tissus, le côlon est gonflé par de l’air permettant ainsi une bonne visualisation de toutes les parois.
Au fur et à mesure de la progression du coloscope, des images sont directement transmises et analysées par le gastroentérologue.
Si des anomalies sont détectées, un échantillon de tissu est prélevé pour analyse ultérieure (biopsie). Il est également possible que l’intégralité du tissu anormal soit enlevée (ablation).
À votre réveil, le gastroentérologue réalise un compte rendu de ce qui a été observé. Les résultats des analyses effectuées sur les éventuelles biopsies seront envoyés au médecin traitant dès que possible.
La plupart du temps, après une courte période d’observation de quelques heures, il est possible de rentrer chez soi. Le patient devra prévoir de se faire raccompagner car il est interdit de conduire le jour d'une anesthésie.
Dans certains cas, une courte hospitalisation peut être nécessaire surtout en cas d’examens difficiles ou encore de prélèvements de gros polypes.
Il est possible de reprendre une alimentation et une activité normale après l’examen.
La coloscopie peut provoquer quelques effets secondaires. De légères crampes abdominales sont couramment ressenties. Il est également normal de faire des gaz qui correspondent à l’air insufflé dans l’intestin au cours de l’examen.
Les résultats des analyses sont communiqués par le médecin traitant :
si la coloscopie a révélé la présence de polypes bénins et que ceux-ci n’ont pas pu être intégralement enlevés, une nouvelle intervention chirurgicale sera nécessaire. Il pourra s’agir d’une ablation de la portion de l’intestin où se trouvent ces polypes (résection partielle de l’intestin). La fréquence des coloscopies de contrôle est alors augmentée ;
lorsque la coloscopie indique la présence de polypes suspects, ceux-ci sont analysés et classifiés selon leur risque d'évolution. Le rythme des coloscopies de surveillance et plus généralement la prise en charge du patient seront alors adaptés au risque de survenue d'un cancer colorectal ;
si aucune anomalie n'est détectée, il est alors conseillé au patient de rejoindre le programme de dépistage organisé du cancer colorectal après un délai de 5 ans.
De petits saignements pendant 1 ou 2 jours peuvent en effet survenir après une coloscopie, notamment si une biopsie ou une ablation de polypes ont été faites. Si le trouble persiste ou que les saignements deviennent plus importants, consultez rapidement votre médecin.
Également appelé régime sans fibre, le régime sans résidu consiste en une alimentation qui va générer peu de déchets au niveau de l’intestin. Il convient d’éviter la consommation de fruits et légumes verts, de boissons gazeuses et tout aliment gras (pâtisseries, viandes, poissons gras, certains laitages). Favorisez la consommation de pâtes, de riz blanc et de viandes maigres. Ce régime est à commencer quelques jours avant une coloscopie. Après l’examen, vous reprendrez une alimentation normale.
Biopsie : prélèvement d’un échantillon de tissu qui sera ensuite analysé au microscope en laboratoire par un anatomopathologiste.
Polype : bourgeonnement de tissus qui se développe sur les parois internes du côlon ou du rectum. Les polypes sont le plus souvent bénins (non cancéreux). Seule une analyse au microscope permet d'identifier un polype cancéreux.
Polypectomie : ablation d'un polype pratiquée au cours d'une coloscopie. En pratique, le polype est saisi et retiré en le brûlant à l'aide d'un petit lasso (l'anse diathermique). Il pourra être envoyé au laboratoire pour analyse.
M-FR-00008991-2.0 - Établi en février 2024
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