L'essentiel sur le glioblastome

Le glioblastome est le cancer cérébral le plus fréquent chez l'adulte. Il se développe rapidement à partir des cellules gliales et peut s'étendre simultanément dans plusieurs zones du cerveau. La chirurgie est souvent le traitement de choix combiné à d'autres thérapies.

On estime qu'environ 3 500 nouveaux cas de glioblastome sont diagnostiqués en France chaque année. Touchant majoritairement l’adulte, il est plus fréquent chez l’homme que chez la femme. L'âge moyen au diagnostic est de 63 ans pour les hommes et de 66 ans pour les femmes.

Comprendre la maladie

Le cerveau, véritable chef d’orchestre de notre organisme, coordonne la plupart de nos fonctions :

  • les fonctions vitales (battements du cœur, mouvements musculaires, respiration…) ;

  • les fonctions intellectuelles (émotions, réflexion, mémoire, personnalité, apprentissage…) ;

  • la perception des cinq sens : la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher et le goût.

Le cerveau est composé de cellules nommées neurones qui sont responsables du traitement de l’information. Ces neurones sont entourés de cellules nourricières, les cellules gliales qui représentent 90 % de la composition du cerveau. Parmi ces cellules gliales, les astrocytes assurent notamment la gestion de connexions interneuronales.

Une tumeur cérébrale se développe le plus souvent dans les hémisphères cérébraux, dans la matière blanche qui contient les fibres nerveuses, mais peut être également trouvée sur l’ensemble du système nerveux central.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes ne sont pas spécifiques de la maladie et vont différer en fonction de la localisation et de la taille de la tumeur. Certains sont la conséquence de l’augmentation de la pression intracrânienne due à la croissance de la tumeur dans le cerveau :

  • maux de tête persistants ;

  • nausée et vomissements ;

  • et dans certains cas, des crises d'épilepsies.

D'autres symptômes comme la faiblesse d'un membre, la difficulté à coordonner ses mouvements, des troubles affectant la parole, la vision, le comportement, l'humeur ou la mémoire peuvent être associés à la localisation de la tumeur cérébrale.

Si ces symptômes peuvent avoir d'autres causes qu'une tumeur, leur caractère persistant peut alerter : il est alors important de consulter un médecin.

Comment est établi le diagnostic ?

Le médecin traitant joue un rôle primordial dans le diagnostic car il est le premier interlocuteur. En cas de suspicion de tumeur cérébrale, il orientera le patient vers différents médecins spécialistes (neurologue, neurochirurgien, neuro-oncologue, radiologue…).

Le diagnostic d’un glioblastome se déroule en plusieurs étapes comprenant un examen clinique et neurologique complet, réalisé par le médecin traitant ou un médecin spécialiste du cerveau.

Lors de l'examen neurologique, le médecin évalue le fonctionnement du système nerveux grâce à différents tests :

  • exercices musculaires (marcher sur une ligne droite, serrer la main…) ;

  • tests d'équilibre et de coordination des mouvements ;

  • évaluation des sensibilités (toucher, réaction à une douleur légère, réaction au chaud…) ;

  • tests des réflexes ;

  • examen de la vue (fond de l'œil, mouvements des yeux…)  ;

  • test auditif ;

  • test de langage, de lecture, d'écriture ou de dessin ;

  • tests de mémoire et de compréhension.

Cet ensemble d’examens permet d’exclure ou de diagnostiquer différentes pathologies pouvant induire les symptômes observés. Des examens d'imagerie sont indispensables pour confirmer le diagnostic de tumeur.

Ces examens sont pratiqués rapidement dès qu’il y a suspicion de tumeur cérébrale après les examens neurologique et clinique. L'examen de référence est l'IRM, souvent précédée d'un scanner. Ces examens permettent d'obtenir une image précise du cerveau. La tumeur peut alors être finement localisée et mesurée.

Cet examen de laboratoire est réalisé directement sur un échantillon de la tumeur prélevé par biopsie ou après une ablation complète de la tumeur. Cet examen permet de compléter le diagnostic.

Quel traitement pour le glioblastome ?

Différentes possibilités de traitements existent. Ils peuvent être proposés seuls ou combinés les uns aux autres. Le choix des traitements dépend de la gravité de la maladie (type et localisation de la tumeur) ainsi que de l'état de santé général du patient.

La chirurgie est le premier traitement à envisager, si la tumeur est accessible. Le bénéfice est double. Cela permet d’enlever tout ou partie de la masse tumorale. De plus, l’analyse de cette tumeur en laboratoire d’anatomopathologie permet d’affiner le diagnostic et d’optimiser la suite des traitements.

Dans certains cas, le neurochirurgien peut également injecter à l’emplacement de la tumeur un médicament destiné à optimiser la destruction des cellules tumorales restantes.

Les cellules cancéreuses sont détruites ou leur développement est stoppé après avoir été exposées à des rayons. La radiothérapie est souvent prescrite après la chirurgie.

Lorsque la tumeur n’est pas opérable, cette technique est souvent utilisée en traitement principal, combinée à de la chimiothérapie. Des effets secondaires sont possibles.

La chimiothérapie peut être utilisée seule ou concomitante à la radiothérapie. Elle consiste en l’administration de médicaments dont le mécanisme d'action empêchent la prolifération des cellules cancéreuses, provoquant ainsi leur destruction.

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La question de…

Des médecins de spécialités différentes, neurologue, radiologue, neurochirurgien, se réunissent lors d’une réunion appelée réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). C'est au cours de cette réunion, que les médecins vont proposer un traitement, le plus adapté à chaque cas, après avoir analysé en détail le dossier médical du patient (symptômes, antécédents médicaux, âge, résultat d’IRM, de scanner, examens anatomopathologiques...). Le traitement est présenté et expliqué au cours d’une consultation, par le médecin en charge du suivi de la maladie. Ceci constitue le programme personnalisé de soins (PPS). Il peut vous être également proposé de participer à un essai clinique.

Lexique

Astrocytes : cellules gliales du système nerveux central de forme étoilée. Elles assurent la nutrition et participent à la fonction de transfert de l’information des neurones.

Cellules gliales : cellules formant l’environnement neuronal, aussi dénommées sous le terme de glie signifiant glu. Elles représentent 90 % des cellules du cerveau et 50 % du volume cérébral. Leur rôle est de créer un environnement favorable pour les neurones (nutrition, protection contre les pathogènes, réparation des lésions, renouvellement cellulaire…).

Examen anatomopathologique : permet l'étude des tissus ou des cellules prélevés sur un patient pour repérer et analyser des anomalies liées à une maladie.

IRM (Imagerie par résonance magnétique) : technique d’imagerie médicale utilisant un champ magnétique et des ondes radio.

Scanner (ou tomodensitométrie) : technique d’imagerie médicale par rayons X, utilisant généralement un produit de contraste à base d’iode.

Pour aller plus loin

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